L'ÉCHO DU DÔME
OCTOBRE 2014/JANVIER 2015 #31

Musée de l'armée - Invalides

Deux chars d'assaut blindés en exposition

En 2015, deux chars lours de modèles, l’un français et l’autre britannique, seront exposés en façade Nord des Invalides. Des engins de guerre efficaces face aux blindés allemands.

Char britannique Matilda II.

D’avril à juillet 2015, le musée de l’Armée organisera une importante exposition patrimoniale sur les relations entre Sir Winston Churchill et Charles de Gaulle. Cet événement, qui s’inscrit dans le cadre des commémorations du 70e anniversaire de la Libération et du 50e anniversaire de la mort de Sir Churchill, sera l’occasion de présenter au public deux chars d’assaut utilisés durant la Campagne de France. La présence de ces blindés en amont de l’exposition permettra au visiteur d’appréhender le rôle de ces deux figures majeures de l’histoire comme modernisateurs des armées et acteurs du développement de l’Arme Blindée Cavalerie. Le char de bataille français B1Bis, qui équipe en partie la 4e DCR du colonel de Gaulle engagée dans les combats de Montcornet et d’Abbeville, est alors l’un des engins de combats les plus puissants au monde : 31,5 tonnes, un canon de 75 mm en casemate et un autre de 47 mm en tourelle, 6,35 m de long pour 2,79 m de haut.

Presque indestructibles

Très lourdement blindés, les premiers chars sont les archétypes du char lourd d’accompagnement d’infanterie mis au point durant la Première Guerre mondiale. Leur réalisation fait suite à la demande du Premier Lord de l’Amirauté, Winston Churchill, de faire concevoir par ses arsenaux un « vaisseau de terre » (landship) capable de franchir des tranchées. Ce char d’infanterie en a d’ailleurs aussi les défauts avec une vitesse et une autonomie très limitées. Le char britannique Matilda II, est quant à lui l'homologue du char français B1Bis, puisqu’il appartient aussi à la catégorie des Infantry Tank. Comme les B1Bis du colonel de Gaulle, les Matilda II engagés dans la bataille d’Arras sont une désagréable surprise pour les forces allemandes. Seuls les canons antiaériens de 88 mm stoppent ces engins qui ne peuvent, cependant seuls, compenser la surprise stratégique que fut l’utilisation combinée du couple chars avions dans le cadre de la Blitzkrieg.

Vincent Giraudier, responsable de l'Historial Charles de Gaulle.

Uniforme de général de Charles de Gaulle, années 1960.