L’Algérie, les deux guerres mondiales et l’Indochine
Dès le Second Empire, des soldats originaires d’Algérie participent à tous les combats de la France en Europe et dans le monde. Pendant la Grande Guerre, plus de 170.000 d'entre eux se battent en France et en Orient. Alors que la métropole rend hommage à ses sujets "musulmans" en créant la Mosquée de Paris en 1926, en Algérie la commémoration du Centenaire en 1930 tend plutôt à exalter l'œuvre coloniale des Européens. En 1940, plus de 250.000 hommes venus d’Algérie participent à la campagne de France et un grand nombre de régiments de l’Armée d’Afrique s’y distinguent.
Tirailleurs algériens: défilé dans un village, 1er août 1915 coll. ECPAD, 1418 A 404.
Mais la défaite de 1940, puis le débarquement des troupes anglo-américaines en 1942, ébranlent le prestige de la France en Afrique du Nord et renforcent la contestation nationaliste. Les troupes d’origine algérienne de l’Armée d’Afrique constituent en 1943 et 1944 une part importante du corps expéditionnaire français en Italie et de la 1ère Armée qui libère, aux côtés des alliés, le territoire national. Mais le jour même de la signature de la capitulation allemande, le 8 mai 1945, alors que l’on fête en France les troupes de l’Armée d’Afrique, des émeutes éclatent dans le Nord Constantinois.
Les Actualités françaises, « Pour nos soldats musulmans », 9 mars 1945 coll. INA.
Une centaine d’Européens sont tués et l’armée française mène une répression qui fait des milliers de morts et renforce la volonté d'indépendance des nationalistes algériens. Le nouveau statut de l'Algérie de 1947 ne leur apporte pas l'égalité électorale, et les élections de 1948 sont truquées. En 1954, la défaite de Dien Bien Phu en Indochine annonce la fin de l’Empire français après huit ans de lutte entre le Vietminh et l’armée française, au sein de laquelle combattent à nouveau de nombreux soldats algériens.
Parcours jeune public
L'orient vu et corrigé par l'occident
De nombreux peintres, de Eugène Delacroix à Auguste Renoir, trouvent l’inspiration dans leurs voyages en Afrique du nord. Ce courant artistique prendra le nom d’orientalisme et sera très apprécié tout au long du XIXe siècle. La conquête puis la colonisation de l’Algérie permettra d’ailleurs aux peintres, graveurs, écrivains et photographes français de se rendre plus facilement sur place.
