Les chantiers de récolement de Tulle et de Saint-Étienne

L’histoire de l’armement à travers les collections déposées par le musée de l’Armée

C’est en 2009 que le musée de l’Armée a engagé le processus de récolement des dépôts d’oeuvres et d’objets inscrits à son inventaire, consentis dès sa création en 1905 et jusque dans les derniers mois pour les plus récents. À ce jour, 14 352 objets sur les quelque 25 000 mis en dépôt dans plus de 230 établissements en France et à l’étranger, ont été récolés.

Les dépôts au musée d’Art et d’Industrie de Saint-Étienne et au musée des armes de Tulle occupent dans ce contexte une place toute particulière, intimement liée à l’histoire industrielle de ces deux villes. Les armes à feu qui y sont aujourd’hui déposées faisaient en effet, à l’origine, partie des collections des manufactures d’armes locales.

À la fermeture de ces dernières, respectivement en 2001 et en 1998-99, elles ont été affectées par l’État au musée de l’Armée. Dans le cadre d’un accord entre l’État et les villes, le musée a déposé chez ses deux homologues des pièces qui permettent d’y retracer l’histoire des manufactures, de leur production, ainsi que des traditions et savoir-faire industriels qu’elles incarnent.

Les campagnes de récolement conduites à Saint-Étienne et Tulle ont porté respectivement sur 2 374 et 376 armes. Elles se sont déroulées d’avril 2015 à 2016 et ont été l’occasion de resserrer les liens entre les équipes scientifiques mais aussi de préparer des projets de publication et de mise en valeur conjoints, qui aboutiront dans les prochains mois.