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Intrigues à la cour de France



Une reine de France qui offre imprudemment ses bijoux à son fastueux soupirant anglais, un ministre tout puissant qui voit ainsi un excellent moyen de la perdre de réputation aux yeux du roi son époux, une espionne habile qui réussit à voler deux de ces bijoux pour confondre la reine, un aventurier qui part en Angleterre et rapporte brides abattues les joyaux en France pour éviter le déshonneur de sa souveraine... Chacun connaît l’intrigue principale des Trois mousquetaires, fruit, croit-on à tort, de l’imagination débridée d’Alexandre Dumas... Le romancier est en fait resté extrêmement fidèle à la relation de cet épisode insérée dans les Mémoires de François de la Rochefoucauld. On sait moins que cette anecdote galante cache une affaire d’espionnage international à laquelle le grande peintre Rubens était étroitement mêlé et dont ses œuvres, réunies ici, sont aujourd’hui les seuls témoins.
  • Tambour des Gardes Françaises

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    Cette estampe illustre la vogue du
    « bouquinquan », sorte de casquette d’étoffe dont le nom constitue la seule contribution de Buckingham à la mode française.
    Estampe d'un tambour des gardes francaises

    Abraham Bosse (Vers 1604–1676)
    Tambour des Gardes Françaises, Figures au naturel tant des vestements que des postures des Gardes Françoises du Roy Treschrestien (…)
    Eau-forte, 1632
    Paris, musée de l’Armée Inv. 2013.0.1473
  • Ferrets de la marquise Arconati-Visconti

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    Photographie des ferrets de la marquise Arconat-Visconti

    René Jules Lalique (1860-1945)
    Ferrets de la parure dans le goût Renaissance de la marquise Arconati-Visconti, Vers 1895-1897
    Paris, les Arts Décoratifs Inv. 2203382
    Par leur caractère plus précieux que fonctionnel, les ferrets ornés d’émail et de perles de cette parure néo-Renaissance évoquent les ferrets de la reine Anne d’Autriche, élevés au rang de mythe par le roman d’Alexandre Dumas.
    Les ferrets sont en fait issus des pointes d’aiguillettes qui permettaient, au Moyen Age ou à la Renaissance, de faire facilement coulisser un lacet ou un ruban dans des œillets. Au XVIIe siècle, devenus purement décoratifs et portés par les hommes comme par les femmes, ils peuvent être réalisés dans des matériaux fragiles, comme le cristal de roche, ou être ornés de brillants.
  • Gants dits d’Anne d’Autriche

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    Une inscription manuscrite ancienne rédigée à l’intérieur du gant gauche porte la mention
    « Gants de la reine Anne, mère de Louis XIV ».
    Photographie des gants d'Anne d'Autriche
    Gants dits d’Anne d’Autriche
    Peau et broderie, vers 1650
    Paris, les Arts Décoratifs Collection Union française des arts du costume Inv. UF 55-21-1AB
  • Portrait d’Anne d’Autriche

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    Anne d’Autriche apparaît ici telle que le duc de Buckingham a pu la rencontrer lors de l’audience qui lui a été accordée le 24 ou le 25 mai 1625. Un nœud de ruban noir, s’achevant par deux ferrets ornés de diamants, maintient au busc de sa robe une châtelaine de perles et de pierres précieuses. Rubens, quelques jours à peine après cette entrevue, réalise un dessin représentant le duc de Buckingham, préparatoire pour son portrait peint présenté dans cette exposition. Ces deux œuvres constituent, paradoxalement, les seuls indices susceptibles de confirmer l’authenticité de la fameuse affaire des ferrets, dont Dumas emprunte l’intrigue à une seule source écrite, celle des Mémoires de François de la Rochefoucauld. Portrait d'Anne d'Autriche

    Atelier de Pierre-Paul Rubens (1577-1640)
    Portrait d’Anne d’Autriche
    Huile sur bois, vers 1625
    Paris, musée du Louvre INV. 1794
  • Portrait de Georges Villiers,
    duc de Buckingham

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    Vers la fin mai 1625, Rubens, alors à Paris, entre en contact avec Georges Villiers, duc de Buckingham, venu chercher Henriette de France, sœur de Louis XIII, nouvelle épouse de son maître Charles Ier d’Angleterre. Il réalise alors un dessin préparatoire pour ce portrait peint ou pour un autre disparu dont il serait la copie. L’artiste, dont ce n’est pas la première mission diplomatique pour la Maison de Habsbourg, est en fait chargé par l’Infante des Pays-Bas de soumettre à Buckingham un projet d’alliance anglo-espagnole. Ces contacts inquiètent les autorités françaises certainement autant que la cour assidue que le fastueux Premier ministre anglais fait à Anne d’Autriche. Portrait du duc de Buckingham

    Atelier de Pierre-Paul Rubens (1577-1640)
    Portrait de Georges Villiers, duc de Buckingham
    Huile sur toile, vers 1625
    Florence, Palazzo Pitti Istituti museali della Soprintendenza Speciale per il Polo Museale Fiorentino Inv. N. 324