Rendue possible par l’opération de restauration des meubles de Longwood House sur l’île de Sainte-Hélène, dernière demeure de l’Empereur déchu, Napoléon à Sainte-Hélène. La conquête de la mémoire offre l’occasion unique de découvrir le mobilier qui l’entourait au moment de sa mort, restauré grâce aux efforts conjoints de la Fondation Napoléon, du ministère des Affaires étrangères et du Développement international, des Domaines nationaux de Sainte-Hélène, du ministère de la Culture et de la Communication, du musée national des Châteaux de Malmaison et Bois-Préau, du gouvernement de Sainte-Hélène et de souscripteurs particuliers.



Sainte-Hélène, la dernière conquête de Napoléon

18 juin 1815, la bataille de Waterloo sonne le glas de l’Empire. Napoléon, vaincu, prend la route de l’exil. L’Angleterre fait alors le choix de la dernière demeure de l’Empereur : ce sera Sainte-Hélène, petite île hérissant ses reliefs hostiles au milieu de l’océan Atlantique.
Napoléon Ier y débarque avec ses plus fidèles compagnons et s’installe à Longwood House, logis pour le moins modeste dans lequel il finira ses jours en 1821.

Sur le roc de Sainte-Hélène, l’Empereur déchu se lance dans son ultime combat, celui de la postérité, faisant de sa dernière demeure le lieu de l’écriture et de la légende.
Au coeur de l’Atlantique, tous les éléments sont réunis pour faire de Longwood un huis clos tragique. Napoléon Ier refuse pourtant de se laisser aller et choisit d’écrire, donnant à lire son exil comme une épreuve finale avant l’apothéose. Forcé à l’introspection, il revient sur sa carrière politique et fait mentir l’adage qui veut que l’histoire soit écrite par les seuls vainqueurs.

Dès avant sa mort, le 5 mai 1821, ses faits et gestes sont publiés, diffusés, amplifiés, les faux textes et les vraies rumeurs commençant à construire la légende. Le plus insignifiant objet associé au lieu de son exil et de son agonie se double d’une dimension mémorielle et sa proximité avec l’Empereur le hisse au rang de relique.

Parcours de l'exposition

Sainte-Hélène. L’exil d’un empereur


Cette première partie retrace le parcours de Napoléon depuis Waterloo et son abdication jusqu’à son exil et son arrivée sur l’île de Sainte-Hélène.
L’Empereur déchu y découvre Longwood House, son espace se rétrécissant ainsi, passant de l’Europe à une île, pour finalement se réduire à une maison. Sur cette île perdue au milieu de l’Atlantique, Napoléon redevient, pour les Anglais, le « général Bonaparte », et la négation de son statut impérial entre en résonance avec les représentations qu’il donne de lui : empereur déchu en habit de chasseur, jardinier pour tuer l’ennui, écrivain rédigeant ses mémoires pour la postérité.
Le visiteur est ensuite invité à découvrir la maison de l’Empereur à Longwood, au fil de ses différentes pièces en commençant par la salle à manger et la chambre à coucher qui ravivent les vestiges de l’étiquette impériale.
Même éloigné du pouvoir, Napoléon continue en effet à se considérer comme un souverain : officiers et employés sont à son service, comme dans ses anciennes demeures.
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Au cœur de Sainte-Hélène. L’ultime combat


Cette deuxième partie présente la vie de Napoléon sur l’île de Sainte-Hélène, qu’il organise comme une campagne. Face aux conditions pénibles de vie et de captivité, face aux mesquineries de son entourage, l’histoire devient ainsi son ultime champ de bataille.
La bibliothèque évoque le regard de l’ex-Empereur sur le monde, tandis que le cabinet de travail permet d’observer le processus d’écriture de la mémoire. La présentation de la baignoire, qui le soulageait de ses douleurs, illustre le thème de la maladie et du corps souffrant. Enfin, l’agonie et la mort, terme final de cette section, sont exposées dans l’espace du salon.
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Par-delà Sainte-Hélène. De l’ombre à la lumière


La dernière section de l’exposition explore le développement de la légende, que l’Empereur avait commencé à construire dès avant sa mort, à Sainte-Hélène. Un moment important du parcours est accordé au témoignage, à l’écrit, avec les textes des « compagnons », mais surtout avec le célèbre Mémorial de Sainte-Hélène, l’un des best-sellers du XIXe siècle. Enfin, l’exposition s’achève sur le développement de l’imagerie hélénienne, présentant Napoléon sur son rocher, déchu mais victorieux, remportant son combat pour la postérité.
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Un ensemble exceptionnels d'objets

Près de 240 oeuvres, objets et documents sont exposés, dont, pour la première fois en France, les pièces de mobilier de Longwood House, récemment restaurées grâce à une vaste opération menée par la Fondation Napoléon, les ministères des Affaires étrangères et du Développement international et de la Culture et de la Communication, entre 2010 et 2014.

De prestigieux prêts ont également été consentis, en provenance des collections du musée du Louvre, de la BnF, ou encore des collections de la Reine d’Angleterre. Le visiteur découvrira des pièces historiques comme le lit de mort de Napoléon, ou intimes comme des vêtements, les leçons d’anglais qui lui sont données par le comte de Las Cases à partir de janvier 1816, mais aussi des oeuvres inattendues comme son masque mortuaire revu par le peintre Magritte.

Pièce emblématique, est aussi exposée la table de billard, qui arriva au début du mois de juillet 1816 et où Napoléon Ier étalait les cartes dont il avait besoin pour dicter le récit de ses campagnes à ses compagnons d’infortune.



Un dispositif spécifique destiné aux jeunes publics

Multimédias et panneaux spécifiques jalonneront les espaces de l’exposition, apportant aux jeunes publics et aux familles les clefs de lecture pour décrypter les oeuvres, objets et archives présentés.
Un livret-jeux et des visites guidées leur seront par ailleurs proposés.

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