Département moderne : évolutions du parcours, renouvellement des collections


Glaive de membre du Directoire de Lazare Carnot
© Paris, musée de l’Armée, Dist. RMN / Pascal Segrette

Au mois de juin 2016, sept ans après sa réouverture, le département moderne, qui couvre la période de 1643 à 1871, a mené à son terme la première tranche d’un chantier portant sur ses salles   permanentes. Initié en novembre 2014, ce chantier a permis de réaliser plus de 800 opérations d’éclairage, de soclage, de signalétique, de menuiserie et de peinture mais aussi d’enrichir le parcours.

Nouvelles acquisitions : le glaive de Directeur de Carnot

Au cours de l’année 2015, le musée de l’Armée a acquis plusieurs oeuvres dont le glaive de Directeur de Lazare Carnot (1753-1823). Entré dans les collections par voie de dation, ce glaive,  accompagné de son fourreau et de son baudrier, est désormais exposé dans une vitrine spécialement conçue pour les accueillir. Cette arme d’apparat d’acier, d’or et de velours, rapelle le rôle de  Carnot dans la réorganisation de l’armée française qui devient, grâce à son action, la première puissance militaire d’Europe dès 1795.

Pièces issues des réserves

Les équipes du musée de l’Armée sont intervenues dans 38 vitrines afin de les compléter ou d’en améliorer la présentation. Au total une centaine d’armes, d’uniformes et de pièces d’équipements,  issus des réserves du musée, sont venus compléter le parcours, à l’image de cette tenue de général de division, qui a appartenu à Jacques-Zacharie Destaing (1764-1802).


Habit et gilet de général de division
© Paris, musée de l’Armée, Dist. RMN / Emilie Cambier

Expositions temporaires et renouvellement du parcours permanent

Dans le sillage des expositions Napoléon III et l’Italie, Naissance d’une Nation (1848-1870), Algérie, 1830-1962. Avec Jacques Ferrandez et Napoléon à Sainte-Hélène. À la conquête de la mémoire, les salles permanentes du département moderne se sont enrichies de pièces issues des réserves du musée, achetées en vente publique ou déposées par des particuliers. Ces oeuvres  et objets permettent d’évoquer deux événements majeurs de l’histoire militaire de la France au XIXe siècle - la conquête de l’Algérie sous la Monarchie de Juillet (1830-1848) et la guerre de Crimée  (1853-1856) - ainsi qu’un événement incontournable de l’histoire des Invalides : le retour des Cendres de Napoléon (1840).

Création d’un nouveau parcours : peindre l’histoire

Le musée de l’Armée présente dans les salles consacrées aux guerres de la Révolution et de l’Empire (1792-1815) neuf nouveaux tableaux jusqu’alors conservés en réserves. Contrairement aux  autres pièces de collections, effets portés par les acteurs de l’époque ou oeuvres les représentant, ces tableaux sont des oeuvres rétrospectives. Ils donnent à voir le regard de deux peintres, Jean-Louis-Ernest Meissonier (1815-1891) et Jean-Baptiste-Édouard Detaille (1848-1912), qui ont vécu bien après les événements. Ainsi, dans Le Trophée, Detaille fait revivre le souvenir glorieux de  ’épopée impériale, à une époque marquée par la douloureuse défaite infligée par l’Allemagne à la France en 1871.


Clés d’honneur de la ville d’Alger
© Paris, musée de l’Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Chavan


Prise d’un drapeau prussien par le 4e régiment en 1806, Edouard Detaille, 1898 Huile sur toile
© musée de l’Armée / Émilie Cambier