Vizir, cheval de l’Empereur


Vérification des conditions d’exposition de Vizir dans sa nouvelle vitrine © musée de l’Armée / Pascal Segrette

 


Radiographie de la tête de Vizir © clinique vétérinaire de Grosbois

 


Nettoyage de la peau de Vizir © musée de l’Armée / Pascal Segrette


Né il y a 223 ans, « Le Vizir », le seul cheval naturalisé de Napoléon Ier, a beaucoup souffert au cours de son existence.

De son vivant, il a combattu sous la selle de l’Empereur aux batailles d’Iéna (1806) et d’Eylau (1807). À sa mort en 1826, il est vidé et sa peau, marquée du sceau de l’Empereur, cachée aux  agents royalistes. Transférée en Angleterre en 1839, la peau est naturalisée, avant de revenir en France en 1868. Pendant trente ans, le cheval est stocké dans un grenier du Louvre, oublié de tous.  n 1905, il entre au musée de l’Armée, où il est longtemps présenté dans des conditions défavorables. Exposée à une lumière excessive et à un taux d’hygrométrie trop faible, la peau,  décolorée et repeinte, totalisait en avril 2016 43 fissures, mal restaurées dans les années 1960.

En mai 2016, le musée a organisé une opération de financement participatif (crowdfunding) destinée à collecter les fonds nécessaires à une restauration fondamentale et à la création d’une  nouvelle vitrine étanche, équipée d’un système de régulation du climat. Le succès a été immédiat : plus de 270 donateurs ont contribué à plus de 26 000 euros. En juin, le musée a fait appel à  deux restaurateurs spécialisés dans les matériaux organiques et la taxidermie, Yveline Huguet et Jack Thiney, afin de réaliser l’ensemble des opérations nécessaires à la conservation et à la  présentation au public de Vizir de façon pérenne. Pendant plus d’un mois, ils ont multiplié les traitements et radiographies nécessaires au comblement des fissures et déchirures, au désempoussiérage, à la réhydratation et à la recoloration de la peau, afin de redonner au plus célèbre cheval de Napoléon son aspect d’autrefois.

Le musée de l’Armée tient à renouveler ses remerciements aux donateurs qui ont permis cette restauration.