Dessiner les Invalides

Depuis sa création en 1905, le musée de l’Armée contribue à la connaissance, à l’étude et la mise en valeur de l’Hôtel des Invalides.

Vue de la statue de Napoléon Ier située dans le déambulatoire du tombeau impérial des Invalides, Charles Garnier, 1848. Aquarelle sur papier © DR

Sa politique éditoriale actuelle en témoigne : en 2014, il a coédité avec les éditions Artlys le nouveau guide officiel des Invalides et du musée de l’Armée ; en 2015, il s’est associé avec le ministère  e la Défense et les éditions de l’Esplanade pour publier le livre d’art sur l’Hôtel dirigé par Alexandre Gady, historien de l’architecture moderne, professeur à l’Université de Paris-Sorbonne. Avec d’autres universitaires et spécialistes de renom, il est à nouveau aux côtés du musée à l’occasion de la parution, à l’automne 2018, d’un nouveau volume de la superbe collection La Grâce d’une cathédrale,  aux éditions la Nuée bleue. La connaissance de l’histoire de l’Hôtel sur l’acquisition récente de plusieurs dessins relatifs à la création du tombeau de l’Empereur, confiée à Visconti en 1842 et  achevée en 1861, permet de mesurer son impact sur l’église du Dôme mais aussi sur ses abords, comme en témoigne le projet de regroupement sur l’esplanade des Invalides des principaux services  e l’État, développé dans les années 1860 et repris après 1870 par Crépinet, successeur de Visconti.

Ce dernier introduit une nouvelle partition : le culte laïc de l’Empereur s’inscrit au registre souterrain tandis que le culte divin continue d’occuper le registre supérieur. Le jeune Charles Garnier  réalise, peu après la révolution de février 1848, la première vue connue de la cella consacrée au culte impérial à travers les imperialia : étendards pris à l’ennemi en 1814, chapeau et épée de l’Empereur  rapportées de Sainte-Hélène par le Baron Gourgaud, effigie de Napoléon législateur commandée à Simart en 1846, en tant qu’adjonction au projet initial.