L’exposition Guerres secrètes

Vue de l’exposition Guerres secrètes
© musée de l’Armée / Pascal Segrette

Bernard Bajolet, directeur de la DGSE.
© DR

L’exposition a fermé ses portes fin janvier. Sa fréquentation atteste l’ampleur de son succès, sans précédent, preuve de l’intérêt que suscite la fascinante histoire des conflits de l’ombre et de leurs acteurs. Au terme de cette aventure, l’Écho du Dôme a voulu donner la parole au directeur de la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE), Bernard Bajolet.

Quelles formes a revêtu le concours de la DGSE à l’exposition Guerres secrètes ?

L’exposition Guerres secrètes correspondait pleinement aux orientations de la DGSE, à la fois engagée dans une redécouverte de son histoire, mais également désireuse de mieux permettre au monde extérieur de comprendre ce qu’elle est, même quand elle ne peut parler de ce qu’elle fait. Le Service a donc activement participé à la construction du discours historique au sein du comité scientifique de l’exposition, en particulier pour éclairer les commissaires sur le concept de « guerres secrètes » et les spécificités d’un service spécial et secret. La DGSE a aussi largement ouvert ses collections au musée de l’Armée. Elle est d’ailleurs un des principaux prêteurs de l’exposition, le premier pour la France. Certaines pièces sont uniques, comme le propulseur sousmarin qui accueille les visiteurs, lequel a d’ailleurs fait l’objet d’une mission interne des services de logistique de la DGSE pour assurer son transport jusqu’aux Invalides !

Pensez-vous que cette exposition peut contribuer à mieux faire connaître les services secrets à nos concitoyens et à susciter des vocations aux métiers du renseignement pour les plus jeunes d’entre eux ?

Je l’espère ! Une de nos ambitions était en effet de contribuer à rendre plus familières la fonction de renseignement extérieur et sa contribution essentielle à la sécurité des Français ainsi qu’à la défense de nos intérêts vitaux, en nous gardant de toute vision fantasmée. Cette démarche d’ouverture initiée par la DGSE constitue une exigence démocratique, celle d’expliquer la légitimité de notre action et le bien-fondé de nos missions. Indépendamment de la question du contrôle légal, il s’agit de la contrepartie indispensable au caractère par nature secret de nos activités, secret sans lequel la DGSE ne pourrait accomplir efficacement ses missions. Le succès rencontré par l’exposition montre qu’il y a une vraie attente de nos concitoyens, en effet de plus en plus nombreux, dans un contexte particulièrement troublé, à vouloir s’engager au service de notre pays – y compris dans les métiers du renseignement.

Vous avez manqué l’exposition ?

Rendez-vous au musée ou sur la librairie-boutique en ligne ! Vous y trouverez le catalogue de l’exposition, ainsi qu’une sélection d’ouvrages relatifs au thème.

368 pages - 32 € Somogy, Éditions d’art