Les bâtons de la gloire


Bâton du maréchal de Bellefonds, seconde partie du XVIIe siècle © musée de l’Armée, Dist. RMN-GP / Pascal Segrette


Bâton de maréchal de France du marquis de Contades et modèle de bâton de maréchal réglementaire d’Ancien Régime © musée de l’Armée, Dist. RMN-GP / Pascal Segrette


Bâton de maréchal de France du maréchal Régnaud de Saint-Jean d’Angely © musée de l’Armée, Dist. RMN-GP / Christophe Chavan


De gauche à droite : bâton de maréchal de Grande-Bretagne remis à Foch à Buckingham Palace par le roi Georges V, le 30 juillet 1919 ; bâton de maréchal de France remis à Foch au château de Bombon par Raymond Poincaré, le 23 août 1918 ; bâton       de maréchal de Pologne remis à Foch à la frontière austro-polonaise par le général Sosnkowski, ministre de la guerre, le 2 mai 1923 © musée de l’Armée, Dist. RMN-GP / Pascal Segrette

Un bâton orné symbolise l’éminente dignité militaire de maréchal en Europe. Sa typologie remonte au Moyen Âge, mais ne se fixe, en France, qu’à la fin de l’Ancien Régime. Le musée de l’Armée en compte plusieurs types dans ses collections. Le bâton du maréchal de Bellefonds (1), fabriqué à la fin du XVIIe siècle, reste d’une morphologie assez différente de celle qui prévaut, réglementairement, à la fin du XVIIIe siècle (2) et unit la couleur bleue et les fleurs de lys, emblèmes royaux. Napoléon Ier, pour ses maréchaux, conserve le bleu mais impose l’aigle impériale, reprise ensuite par le Second Empire (3).

Le bâton bleu recouvert d’étoiles dorées est employé par la monarchie de Juillet et conservé par les régimes républicains (4, au centre). Foch, maréchal de France en 1918, le devint de Grande-Bretagne, en 1919 (4, à gauche, rouge avec des léopards, surmonté de saint Georges terrassant le dragon), et de Pologne, en 1923 (4, à droite, masse de boyard polonais).