Feu sacré de Joaquin Achucarro
L'Heure espagnole
Distribution :
Joaquín Achúcarro, piano
Au programme :
Mompou, Préludes, n°1, n°9 et n°7
Granados, Extr. des Goyescas (Volume 2) : El Amor y La Muerte et Serenata del espectro
Falla, Fantasia Baetica
Ravel, Gaspard de la nuit
Erigé au rang de légende du piano, Joaquin Achucarro est devenu une véritable icone à laquelle se réfère notamment toute la jeune génération de pianistes espagnols qui le vénèrent sincèrement. Il est vrai que l'artiste confie avoir été toute sa vie à la recherche de ce son qui fait que le piano suggère et rappelle le chant. Et de fait, tant Zubin Metha que Simon Rattle soulignent la richesse inouïe de son toucher, proche de celui de Rubinstein. Des interprétations de Joaquin Achucarro émanent, par-delà la maîtrise d'une technique transcendante, chaleur et volupté sonore associées à une sensibilité poétique des plus exquises. Après des Préludes de Mompou proches de l'univers de Scriabine et des extraits de Goyescas faisant référence à l'admiration portée par Granados à l'univers du peintre Goya, c'est toute la profondeur de l'âme andalouse que nous révèle le pianiste, au travers de cette Fantasia Baetica, commande d'Arthur Rubinstein, dénuée de tout artifice romantique et empreinte d'un flamenco stylisé, transférant les effets de la guitare au registre du piano. En conclusion Joaquin Achucarro nous restitue enfin, en artiste peintre, l'atmosphère onirique, le climat sardonique et fantasmagorique du triptyque de Ravel.
Sous le haut patronage et avec le soutien de l'Ambassade d'Espagne