Résidence photographique : appel à candidatures

Alors que le musée de l’Armée ouvre une nouvelle page de son histoire avec son grand projet d’extension et de transformation MINERVE (2022-2030), l’institution organise sa seconde édition de sa résidence photographique annuelle.

L’objectif : proposer un geste photographique original, et constituer, année après année, une archive visuelle inédite permettant de saisir l’atmosphère du Musée.

La date limite de la réception des dossiers de candidature pour la résidence photographique est désormais atteinte.

La date butoir de réception des dossiers étant le 23 février à minuit, les nouvelles candidatures pour la résidence photographique ne sont plus acceptées.

La résidence photographique en bref :

  • Le musée de l'Armée propose de juin à novembre 2024, une résidence annuelle à un photographe émergent ou confirmé, pour développer un projet artistique in situ, sur différents thèmes, dans le contexte du projet d'extension et de transformation du Musée.
  • La date butoir des candidatures a été fixée au 23 février 2024
  • L’artiste bénéficiera d’une bourse d’un montant forfaitaire de 10 000 € brut TTC pour la période de résidence
  • Un temps de restitution viendra conclure sa résidence (conférence, exposition, publication).

À propos du musée de l'Armée

Créé en 1905, le musée de l’Armée est à la fois un musée d’histoire, de sciences et techniques, de beaux-arts et de société.

Parmi les uniformes, armes, dessins, peintures et objets du quotidien, la photographie tient une place particulière avec une collection de près de 80 000 pièces tous supports et procédés confondus, de 1845 à nos jours.

Depuis 2009, le musée de l’Armée est attaché à favoriser la création photographique en sollicitant des auteurs pour poser un regard personnel, créatif et singulier, sur les sujets intéressant l’histoire des forces armées et des engagements militaires de la France : l’Afghanistan en 2009 avec Éric Bouvet ; l’Institution nationale des Invalides, en 2018 avec Philippe de Poulpiquet et en 2022, les forces spéciales au Sahel avec Édouard Elias.

 

L'ambition de la résidence photographique

« Champs de Bataille. Bataille de Guadalcanal. 7 août 1942-9 février 1943. "Galloping Horses", Guadalcanal, îles Salomon » de Yan morvan (C) Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Yan Morvan

Engagé dans un ambitieux projet ministériel d’extension et de transformation appelé MINERVE (Mémoire, INvalides, Engagement, Recherche, Visite Evolutive) à horizon 2022-2030, le musée de l’Armée poursuit son soutien au renouvellement des modalités de créations photographiques contemporaine en lançant une résidence annuelle, élargie à une diversité de pratiques et de dimension internationale.

Les objectifs de la résidence photographique

  • Faire du musée de l’Armée un acteur du soutien à l’écosystème de la photographie : en offrant un cadre de travail artistique d’exception et un accompagnement personnalisé, le musée de l’Armée souhaite davantage soutenir la création photographique.
  • Être davantage connu du grand public : la résidence participe à un élargissement inédit de la visibilité du musée de l’Armée auprès du public et se fait l’écho des enjeux qui traversent l’institution grâce à un médium artistique reconnu.
  • Financer un projet original, en cohérence avec les axes de développement et les missions du Musée, notamment celle de l’éducation à l’image, ouverte sur la compréhension du monde contemporain au travers du fait militaire.
  • Enrichir le fonds patrimonial du musée de l’Armée dans sa diversité en saisissant l’atmosphère du projet d’extension et de transformation dans toutes ses composantes de « laboratoire vivant ».


Découvrir le projet de la lauréate de la résidence 2023

 

Qui peut postuler ?

La candidature à la résidence photographique du musée de l’Armée est ouverte à tout photographe professionnel quel que soit son registre d’expression (documentaire, reportage, plasticien), sans considération d’âge ni de nationalité. Les candidats doivent déjà avoir exposé ou publié leurs images.

     

Quelles sont les conditions d'accueil ?

  • Une bourse : l’artiste bénéficiera d’une bourse d’un montant forfaitaire de 10 000 € brut TTC pour la période de résidence comprise entre le mois de juin et le mois de novembre de l’année 2024. Cette somme inclut les honoraires de résidence, les frais de transports, de repas et d’hébergements.
     
  • Un cadre de travail d’exception : la résidence se déroulera au cœur de l’Hôtel national des Invalides, et plus particulièrement dans les espaces dévolus au musée de l’Armée. L’artiste bénéficiera tout au long de son projet de l’accompagnement d’un « référent artistique » (soutien administratif, critique, logistique et technique).
     
  • Des avantages : l’artiste disposera d’un bureau de passage au sein de l’édifice, d’une carte lui permettant de déjeuner à un tarif très préférentiel au restaurant administratif, des accès nécessaires à une grande fluidité de circulation dans les espaces, au respect des rythmes et des conditions de déroulement des cérémonies qui jalonnent le calendrier officiel et mémoriel.

Dans la mesure du possible et en fonction du calendrier de présence de l’artiste établi au début de la résidence photographique du musée de l’Armée, une aide logistique sera proposée pour la réservation de logement et/ou de nuitées d’hôtel à des prix maîtrisés.

 

Comment se déroule la résidence ?

Edouard Elias, "Opération Sangaris, coupe de cheveux", 17 août 2014 (C) Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Edouard Elias

  • Un rythme de création sur-mesure : la résidence se déroulera chaque année entre les mois de juin et de novembre suivant un rythme personnalisé et adapté aux parties. L’artiste construira un calendrier de travail et pourra être invité aux réunions de projets, journées et voyages d’études ; assister aux mouvements et entretiens des œuvres, aux montages d’expositions etc.
     
  • Une participation à la vie culturelle du musée de l’Armée : l’artiste en résidence pourra être ponctuellement associé à certains événements du musée de l’Armée (Nuit Blanche, Nuit Européenne des Musées, Journées Européennes du Patrimoine...). Des actions artistiques et culturelles pourront également être menées à destination de différents publics (ateliers, rencontres).
     
  • Une restitution des temps forts de la résidence photographique du musée de l’Armée : l’artiste sera invité à témoigner de l’élaboration de son travail au cours du déroulement de la résidence à l’occasion d’entretiens dédiés (exemple : via les réseaux sociaux du Musée) et pourra présenter son parcours et sa démarche artistique auprès des instances de gouvernance du Musée.

En fin de résidence, l’artiste sera invité à un temps de restitution et de présentation du travail élaboré au musée de l’Armée, qu’il soit finalisé ou en cours d’achèvement, sous la forme d’un événement public dont la forme sera définie ultérieurement (exposition, publication, soirée).

 

Quel est le calendrier du projet ?

  • Lancement de l’appel à candidature : le 24 novembre 2023
  • Réception des candidatures : au plus tard le 23 février 2024
  • Choix et annonce aux candidats finalistes : avril 2024
  • Jury de sélection et annonce du candidat finaliste : début mai 2024
  • Début de la résidence : entre juin et novembre 2024.

Cinq candidats finalistes maximums seront ensuite sélectionnés et invités à un entretien de 20 minutes devant un jury dont les décisions sont souveraines.

Les candidats seront informés de la délibération.

L’annonce du lauréat sera publiée sur le site internet du musée de l’Armée.   

 

Les membres du jury

Dimitri Beck

Né à Paris en 1972, Dimitri Beck a commencé sa carrière comme journaliste indépendant.
Depuis 2008, il est le directeur de la photographie du magazine Polka (magazine, galerie et factory), dont il est l’un des membres fondateurs aux côtés de la famille Genestar. Dimitri Beck intervient régulièrement lors de conférences sur la narration par l’image et enseigne au sein du département de journalisme de Sciences Po - Paris et à l’école de photographie Spéos. Si pendant plusieurs années il a été chroniqueur sur France Info, il intervient aujourd’hui sur TSF Jazz.
Après avoir travaillé au sein de l’agence Webistan, initiée par Reza, à Paris, il a dirigé, de 2004 à 2006, l’agence Aina Photo à Kaboul, participant à la formation d’une génération de photographes afghans et à sa promotion et a été en parallèle le rédacteur en chef du magazine Les Nouvelles de Kaboul ainsi que de New Afghanistan.

 

François Boucard

François Boucard est depuis 1998 le responsable de la galerie municipale le Carré d’Art à Chartres-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine).
Créée en 1991, cette structure est la seule galerie permanente de l’agglomération rennaise dédiée exclusivement à la photographie depuis 1997. À la manœuvre d’une riche programmation grâce à un rythme régulier d’expositions d’auteurs photographes (six à sept par saison) in situ et hors les murs, il développe les actions de la galerie en trois directions : les publics (programmation diversifiée, actions pédagogiques) ; les artistes (soutien à la photographie d’auteur par l’organisation de résidences et aide à l’édition de livres de photographies) ; le rayonnement culturel grâce à de nombreux partenariats menés avec les acteurs de la vie locale favorisant des approches pluridisciplinaires. Membre du réseau Diagonal depuis 2020, le Carré d’Art a rejoint en 2021 le réseau a.c.b, art contemporain en Bretagne.

 

Jean-François Camp

Alors qu’il est photographe du ministère de l’Environnement en Iran, Jean-François Camp ouvre un laboratoire photographique à Téhéran en 1975.
Formé à la School of Visual Arts à NYC, il participe à la réalisation de 10 films sur l’Iran pour Antenne 2. De 1979 à 1981, il couvre la révolution islamique, puis, de retour en France, travaille pour le laboratoire Publiphoto. En 1986, il crée, avec Pascal Hérold, le laboratoire DUPON Bastille, qui devient l’un des partenaires réguliers du festival Visa. Jean-François Camp est un grand soutien de la photographie d’auteurs et crée, avec Jean-François Forchantre, le prix Planète Albert Kahn et, avec Élisabeth Bret Sayer, le prix Un photographe pour Eurazeo. Il fonde le Centre International du Photojournalisme à Perpignan dans le cadre de l’Association Visa Pour L’Image dont il devient vice-président. Il reprend la galerie de l’agence Cosmos avec Annie Boulat et crée l’Espace DUREV dédié aux photographes. En 2019, avec Jean Luc Monterosso, il conçoit le prix de l’Académie des Beaux-Arts William Klein, dont le premier lauréat est le grand photographe indien Raghu Rai, membre de l’agence Magnum.

 

Nathalie Chapuis

Historienne de l’art de formation, Nathalie Chapuis codirige les éditions Atelier EXB après dix années de collaboration avec Xavier Barral. Elle a édité de nombreux ouvrages avec des institutions du monde de la photographie, en France comme à l’étranger, dont le Centre Pompidou, Le Bal et la Fondation Henri Cartier-Bresson, à Paris, ou encore le Fotomuseum de Rotterdam et le Mass Moca à Los Angeles. Parmi ses dernières publications figurent les ouvrages Ruines de Josef Koudelka, Between Worlds de Harry Gruyaert, Dear Franklin de Kurt Tong et Talashi d’Alexis Cordesse.

 

 

Héloïse Conésa

Docteure en histoire de l’art de l’université Paris 1-Panthéon Sorbonne, Héloïse Conésa est conservatrice du patrimoine en charge de la photographie contemporaine à la Bibliothèque nationale de France depuis 2014. Elle a été commissaire ou co-commissaire de plusieurs expositions parmi lesquelles : Dans l’atelier de la mission de la DATAR (Arles, 2017), Paysages français, une aventure photographique (BnF, 2017), Denis Brihat, de la nature des choses (BnF, 2019), Ruines - Josef Koudelka (BnF, 2020), La photographie à tout prix : une année de prix photographiques à la BnF (2021), Ce monde qui nous regarde : les 15 ans de l’agence NOOR (BnF, 2022). Elle prépare actuellement l’exposition L’épreuve de la matière (BnF, 2023) ainsi que Noir et blanc, une esthétique de la photographie (BnF, 2023) et présentera à la BnF en 2024 la restitution de la grande commande photographique confiée à la BnF par le ministère de la Culture : « Radioscopie de la France des années 2020 ».

Véronique Figini-Veron

Experte près de la cour d’appel de Paris, Véronique Figini-Veron est historienne de la photographie. Membre du conseil d’administration de l’Association pour le Développement de l’histoire culturelle (ADHC), elle co-dirige le séminaire de recherche “Photographie et Histoire” en collaboration avec les Archives nationales et co-encadre l’atelier “La sociophotographie enquête sur la transition numérique”, soutenu par ArTeC. Maîtresse de conférences, chercheure au Centre d’études sur les médias, les technologies et l’internationalisation (CEMTI, Université Paris 8), associée au Centre d’histoire sociale des mondes contemporains (CHS, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne/CNRS). Ses recherches sont centrées sur l’État et la photographie, les politiques publiques photographiques et leurs enjeux tant sur le plan national (leurs usages à caractère social et pédagogique) que transnational (leur rôle dans les relations internationales).

 

Luce Lebart

Luce Lebart est historienne de la photographie, commissaire d’exposition et chercheuse rattachée à la collection Archive of Modern Conflict. Elle a dirigé l’Institut canadien de la photographie après avoir été directrice des collections de la Société française de photographie et responsable des fonds figurés aux Archives départementales de l’Hérault. Elle est l’auteur d’une trentaine d’expositions présentées en France et à l’International parmi lesquelles Cloud Album (Vancouver, 2022) ; La Saga des inventions. Du masque à gaz à la machine à laver, réalisée à partir des archives du CNRS (Rencontres d’Arles, 2019) ou encore Gold and Silver / Or et argent au musée des Beaux-arts du Canada en 2017. En 2022 Luce Lebart a rejoint la direction artistique du festival Fotografia Europea de Reggio Emilia. Elle est l’auteur de livre de photo créatifs tel Mold is beautiful (Poursuite, 2015) et Inventions (Rvb-Books et CNRS) ; d’ouvrages généralistes tel Les grands photographes du XXe siècle (Larousse, 2017) ou Le musée départemental Albert Kahn (Gallimard, 2022), et d’ouvrages plus spécialisés comme Les silences d’Atget (Textuel, 2015) et A World History of Women Photographers (Thames and Hudson).

 

Sylvie Lerat

Responsable de la communication de l’Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la Culture (Oppic) depuis 2001, Sylvie Lerat est également chargée des commandes photographiques de l’établissement.

Dans la continuité des grands maîtres d’ouvrages de l’Etat, l’Oppic poursuit sa mission de mémoire archivistique en confiant à des photographes des projets uniques. Donner à voir et comprendre l’architecture, les lieux, l’indicible, le grandiose, les transformations, l’infime, l’humain… à travers une vision singulière, tout est l’enjeu de ces commandes.

 

Lucie Moriceau-Chastagner

Titulaire de masters en Histoire de l’art et en Muséologie (Université Rennes II et École du Louvre), Lucie Moriceau- Chastagner est responsable de la collection de photographies du musée de l’Armée et adjointe à la cheffe du département beauxarts et patrimoine depuis 2021. De 2008 à 2021, elle a oeuvré à la conservation et à la valorisation des archives photographiques et audiovisuelles de l’Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (ECPAD).

Elle a assuré plusieurs commissariats et co-commissariats d’expositions dont Raymond Depardon : 1962-1963, photographe militaire (musée national de la Marine et musée du Service de santé des armées, 2019-2020), Les Français au travail 1945-1980. Archives photographiques de La Documentation française (Blois, 2021) et Photographies en guerre (musée de l’Armée, 2022).

 

Erika Negrel

Erika Negrel est depuis 2017 secrétaire générale de Diagonal, réseau français des lieux de diffusion et de production dédiés à la photographie. Elle a oeuvré pendant une quinzaine d’années en tant que responsable de programmes de résidences en art contemporain et a participé dès 2008 au développement du réseau d’art contemporain territorial de la métropole marseillaise « Provence Art Contemporain » notamment par la conception et l’organisation de la manifestation « Le printemps de l’art contemporain ». Depuis 2017, elle est également la co-fondatrice d’un programme d’accompagnement à la professionnalisation pour les artistes visuels en Région Sud, « Curriculum Chromé ».

 

Daniel Regard

Photograveur depuis plus de 40 ans, Daniel Regard fonde aux cotés de Pierre Le Govic « Les Artisans du Regard. » Professionnel de la photogravure dédiée aux livres d’art, il a su instaurer dans la durée un lien de confiance avec les éditeurs, photographes et plasticiens avec lesquels il collabore depuis 2003. Il transmet aujourd’hui son expérience à de jeunes collaborateurs, et a confié la direction de l’atelier à son fils Clément Regard. Il a développé à la demande d’artistes une activité de tirage numérique et d’impression de série limitée.

 

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L'accès au Musée s'effectue par le 129 rue de Grenelle (de 10h à 18h) ou par la place Vauban (uniquement de 14h à 18h). Bonne visite !

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