Résidence photographique
L’objectif de la résidence photographique : proposer un geste photographique original, et constituer, année après année, une archive visuelle inédite permettant de saisir l’atmosphère du Musée.
L'ambition de la résidence photographique
Le musée de l’Armée soutient la création photographique contemporaine : il lance en 2023 une résidence annuelle. Ouverte à une diversité de pratiques et d’approches, cette résidence incarne la volonté du Musée de renouveler les formes d’expression photographiques tout en enrichissant son lien avec la société actuelle.
En 2025, l’objectif de cette troisième résidence est d’encourager un projet inédit et audacieux, en phase avec les missions du Musée, notamment en matière d’éducation à l’image. Ce programme reflète une ambition centrale : renforcer la compréhension du monde à travers des créations artistiques sensibles et engagées.
- Les attaches : le projet artistique d’Anne-Lise Broyer, lauréate en 2023
- Le drapeau : le projet artistique de Guillaume Herbaut, lauréat 2024
Appel à projet – Résidence photographique 2025
Le Musée accorde une place particulière à la création photographique, en accueillant chaque année, en résidence, une autrice ou un auteur. Cette résidence, pensée comme une démarche artistique ambitieuse, invite à proposer un geste photographique original, ouvert à toutes les techniques et procédés du médium, sans aucune exclusivité : documentaire, reportage, approche plastique ou expérimentale.
De portée internationale, cette résidence vise à capter l’atmosphère unique du Musée comme un véritable « laboratoire vivant ». En s’immergeant dans la diversité des acteurs, des thématiques et des parcours proposés, l’artiste en résidence placera l’humain au cœur de sa création, offrant ainsi une œuvre visuelle inédite qui enrichira le dialogue entre l’art et l’histoire.
Un cadre de travail d’exception
La résidence se déroulera chaque année entre les mois de juin et de novembre, au coeur de l’Hôtel national des Invalides, et plus particulièrement dans les espaces dévolus au musée de l’Armée qui s’étend sur 42% des 14 hectares du site.
L’artiste bénéficiera tout au long de son projet de l’accompagnement d’un « référent artistique » au sein de l’équipe du musée de l’Armée qui lui assurera un soutien administratif, critique, logistique et technique facilitant l’accomplissement de son travail lors de la résidence.
L’artiste en résidence pourra être ponctuellement associé à certains événements du musée de l’Armée jalonnant sa programmation culturelle, notamment à l’occasion de la Nuit européenne des Musées et des Journées européennes du patrimoine (septembre).
L’artiste sera invité à témoigner de l’élaboration de son travail au cours de la résidence photographique du musée de l’Armée à l’occasion d’entretiens dédiés, tant pour la communication institutionnelle du Musée via ses réseaux sociaux et son site Internet que pour ses archives.
Thèmes d’inspiration :
- Forces armées et engagement militaires de la France
- Après 1945, de la Guerre froide à nos jours
- Colonisation, décolonisation : une histoire en partage
- Le lien armée-Nation et l’éveil du citoyen
Retrouvez ces thèmes, détaillés, dans le dossier d'appel à projet.
Dossier d'appel à projet
Retrouvez toutes les informations et les modalités administratives de l’appel à projet de la résidence photographique 2025 en téléchargeant le dossier d’appel à projet.
Les objectifs de la résidence
- Soutenir et révéler les talents photographiques confirmés et en devenir, dans un cadre inédit et encourageant la création ;
- Faire connaître aux artistes le musée de l’Armée, ses collections et ses missions ;
- Faire du musée de l’Armée un acteur du soutien à l’écosystème de la photographie en développant sa visibilité dans le panorama des institutions patrimoniales en charge de la conservation et de la valorisation du médium ;
- Aller à la rencontre d’un public élargi à travers un médium artistique accessible et reconnu ;
- Valoriser et enrichir le fonds patrimonial du musée de l’Armée.
Candidater à l’appel à projet
Calendrier général du projet
- Lancement de l’appel à candidature le 5 décembre 2024
- Réception des candidatures : au plus tard le 5 mars 2025
- Choix et annonce aux candidats finalistes : début avril 2025
- Jury de sélection et annonce du candidat finaliste : fin avril 2025
- Déroulement de la résidence entre juin et novembre 2025
Formulaire d'inscription
Il est demandé de remplir de manière exhaustive le formulaire en ligne. Le dossier de candidature complet doit être obligatoirement adressé par voie dématérialisée via ce formulaire :
La candidature à la résidence photographique du musée de l’Armée est ouverte à tout photographe professionnel quel que soit son registre d’expressio, (documentaire, reportage, plasticien), sans considération d’âge ni de nationalité. Les candidats doivent déjà avoir exposé ou publié leurs images.
Les membres du jury
Dimitri Beck
Né à Paris en 1972, Dimitri Beck a commencé sa carrière comme journaliste indépendant.
Depuis 2008, il est le directeur de la photographie du magazine Polka (magazine, galerie et factory), dont il est l’un des membres fondateurs aux côtés de la famille Genestar. Dimitri Beck intervient régulièrement lors de conférences sur la narration par l’image et enseigne au sein du département de journalisme de Sciences Po - Paris et à l’école de photographie Spéos. Si pendant plusieurs années il a été chroniqueur sur France Info, il intervient aujourd’hui sur TSF Jazz. Après avoir travaillé au sein de l’agence Webistan, initiée par Reza, à Paris, il a dirigé, de 2004 à 2006, l’agence Aina Photo à Kaboul, participant à la formation d’une génération de photographes afghans et à sa promotion et a été en parallèle le rédacteur en chef du magazine Les Nouvelles de Kaboul ainsi que de New Afghanistan.
François Boucard
François Boucard est depuis 1998 le responsable de la galerie municipale le Carré d’Art à Chartres-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine).
Créée en 1991, cette structure est la seule galerie permanente de l’agglomération rennaise dédiée exclusivement à la photographie depuis 1997. À la manœuvre d’une riche programmation grâce à un rythme régulier d’expositions d’auteurs photographes (six à sept par saison) in situ et hors les murs, il développe les actions de la galerie en trois directions : les publics (programmation diversifiée, actions pédagogiques) ; les artistes (soutien à la photographie d’auteur par l’organisation de résidences et aide à l’édition de livres de photographies) ; le rayonnement culturel grâce à de nombreux partenariats menés avec les acteurs de la vie locale favorisant des approches pluridisciplinaires. Membre du réseau Diagonal depuis 2020, le Carré d’Art a rejoint en 2021 le réseau a.c.b, art contemporain en Bretagne.
Jean-François Camp
Alors qu’il est photographe du ministère de l’Environnement en Iran, Jean-François Camp ouvre un laboratoire photographique à Téhéran en 1975.
Formé à la School of Visual Arts à NYC, il participe à la réalisation de 10 films sur l’Iran pour Antenne 2. De 1979 à 1981, il couvre la révolution islamique, puis, de retour en France, travaille pour le laboratoire Publiphoto. En 1986, il crée, avec Pascal Hérold, le laboratoire DUPON Bastille, qui devient l’un des partenaires réguliers du festival Visa. Jean-François Camp est un grand soutien de la photographie d’auteurs et crée, avec Jean-François Forchantre, le prix Planète Albert Kahn et, avec Élisabeth Bret Sayer, le prix Un photographe pour Eurazeo. Il fonde le Centre International du Photojournalisme à Perpignan dans le cadre de l’Association Visa Pour L’Image dont il devient vice-président. Il reprend la galerie de l’agence Cosmos avec Annie Boulat et crée l’Espace DUREV dédié aux photographes. En 2019, avec Jean Luc Monterosso, il conçoit le prix de l’Académie des Beaux-Arts William Klein, dont le premier lauréat est le grand photographe indien Raghu Rai, membre de l’agence Magnum.
Nathalie Chapuis
Historienne de l’art de formation, Nathalie Chapuis codirige les éditions Atelier EXB après dix années de collaboration avec Xavier Barral. Elle a édité de nombreux ouvrages avec des institutions du monde de la photographie, en France comme à l’étranger, dont le Centre Pompidou, Le Bal et la Fondation Henri Cartier-Bresson, à Paris, ou encore le Fotomuseum de Rotterdam et le Mass Moca à Los Angeles. Parmi ses dernières publications figurent les ouvrages Ruines de Josef Koudelka, Between Worlds de Harry Gruyaert, Dear Franklin de Kurt Tong et Talashi d’Alexis Cordesse.
Héloïse Conésa
Docteure en histoire de l’art de l’université Paris 1-Panthéon Sorbonne, Héloïse Conésa est conservatrice du patrimoine en charge de la photographie contemporaine à la Bibliothèque nationale de France depuis 2014. Elle a été commissaire ou co-commissaire de plusieurs expositions parmi lesquelles : Dans l’atelier de la mission de la DATAR (Arles, 2017), Paysages français, une aventure photographique (BnF, 2017), Denis Brihat, de la nature des choses (BnF, 2019), Ruines - Josef Koudelka (BnF, 2020), La photographie à tout prix : une année de prix photographiques à la BnF (2021), Ce monde qui nous regarde : les 15 ans de l’agence NOOR (BnF, 2022). Elle prépare actuellement l’exposition L’épreuve de la matière (BnF, 2023) ainsi que Noir et blanc, une esthétique de la photographie (BnF, 2023) et présentera à la BnF en 2024 la restitution de la grande commande photographique confiée à la BnF par le ministère de la Culture : « Radioscopie de la France des années 2020 ».
Véronique Figini-Veron
Experte près de la cour d’appel de Paris, Véronique Figini-Veron est historienne de la photographie. Membre du conseil d’administration de l’Association pour le Développement de l’histoire culturelle (ADHC), elle co-dirige le séminaire de recherche “Photographie et Histoire” en collaboration avec les Archives nationales et co-encadre l’atelier “La sociophotographie enquête sur la transition numérique”, soutenu par ArTeC. Maîtresse de conférences, chercheure au Centre d’études sur les médias, les technologies et l’internationalisation (CEMTI, Université Paris 8), associée au Centre d’histoire sociale des mondes contemporains (CHS, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne/CNRS). Ses recherches sont centrées sur l’État et la photographie, les politiques publiques photographiques et leurs enjeux tant sur le plan national (leurs usages à caractère social et pédagogique) que transnational (leur rôle dans les relations internationales).
Luce Lebart
Luce Lebart est historienne de la photographie, commissaire d’exposition et chercheuse rattachée à la collection Archive of Modern Conflict. Elle a dirigé l’Institut canadien de la photographie après avoir été directrice des collections de la Société française de photographie et responsable des fonds figurés aux Archives départementales de l’Hérault. Elle est l’auteur d’une trentaine d’expositions présentées en France et à l’International parmi lesquelles Cloud Album (Vancouver, 2022) ; La Saga des inventions. Du masque à gaz à la machine à laver, réalisée à partir des archives du CNRS (Rencontres d’Arles, 2019) ou encore Gold and Silver / Or et argent au musée des Beaux-arts du Canada en 2017. En 2022 Luce Lebart a rejoint la direction artistique du festival Fotografia Europea de Reggio Emilia. Elle est l’auteur de livre de photo créatifs tel Mold is beautiful (Poursuite, 2015) et Inventions (Rvb-Books et CNRS) ; d’ouvrages généralistes tel Les grands photographes du XXe siècle (Larousse, 2017) ou Le musée départemental Albert Kahn (Gallimard, 2022), et d’ouvrages plus spécialisés comme Les silences d’Atget (Textuel, 2015) et A World History of Women Photographers (Thames and Hudson).
Sylvie Lerat
Responsable de la communication de l’Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la Culture (Oppic) depuis 2001, Sylvie Lerat est également chargée des commandes photographiques de l’établissement.
Dans la continuité des grands maîtres d’ouvrages de l’Etat, l’Oppic poursuit sa mission de mémoire archivistique en confiant à des photographes des projets uniques. Donner à voir et comprendre l’architecture, les lieux, l’indicible, le grandiose, les transformations, l’infime, l’humain… à travers une vision singulière, tout est l’enjeu de ces commandes.
Lucie Moriceau-Chastagner
Titulaire de masters en Histoire de l’art et en Muséologie (Université Rennes II et École du Louvre), Lucie Moriceau- Chastagner est responsable de la collection de photographies du musée de l’Armée et adjointe à la cheffe du département beauxarts et patrimoine depuis 2021. De 2008 à 2021, elle a oeuvré à la conservation et à la valorisation des archives photographiques et audiovisuelles de l’Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (ECPAD).
Elle a assuré plusieurs commissariats et co-commissariats d’expositions dont Raymond Depardon : 1962-1963, photographe militaire (musée national de la Marine et musée du Service de santé des armées, 2019-2020), Les Français au travail 1945-1980. Archives photographiques de La Documentation française (Blois, 2021) et Photographies en guerre (musée de l’Armée, 2022).
Erika Negrel
Erika Negrel est depuis 2017 secrétaire générale de Diagonal, réseau français des lieux de diffusion et de production dédiés à la photographie. Elle a oeuvré pendant une quinzaine d’années en tant que responsable de programmes de résidences en art contemporain et a participé dès 2008 au développement du réseau d’art contemporain territorial de la métropole marseillaise « Provence Art Contemporain » notamment par la conception et l’organisation de la manifestation « Le printemps de l’art contemporain ». Depuis 2017, elle est également la co-fondatrice d’un programme d’accompagnement à la professionnalisation pour les artistes visuels en Région Sud, « Curriculum Chromé ».
Contact :
residence@ musee-armee.fr