
Lucrezia et les Paladins
En 1709, à Rome, Haendel compose sa cantate Lucrezia, inspirée de Scarlatti et redonne vie à cette héroïne historique, dans un opéra miniature d’une intensité poignante.

©Les Paladins
Lucrezia, noble femme romaine, vient d’être violée par le fils du roi Etrusque, ces envahisseurs occupant Rome.
Elle s’avance sur scène pour raconter son histoire et prendre à témoin les dieux, sa famille, le monde entier. Elle passe de la sidération à la souffrance, du désir de vengeance au besoin d’être pardonnée, à la recherche de son honneur perdu. Mais comment continuer à vivre ?
C’est à Rome que Haendel compose en 1709 sa « Lucrezia ». Inspiré par Scarlatti, dont la cantate « La Lucretia Romana » fut un modèle du genre, Haendel redonne vie à un personnage historique et mythique à travers un véritable opéra miniature. Tout comme celle de Scarlatti, la cantate de Haendel est un tour de force pour l’interprète, qui porte par son chant un discours aussi intime qu’audacieux, aussi troublant que sincère.
Conscients de l’importance et la force du sujet, ces deux compositeurs écrivent des œuvres très personnelles, où alternent des récitatifs dans lesquels les sentiments et les douleurs du personnage sont ressentis physiquement, et des airs expressionnistes, tour à tour virtuoses ou hallucinés. On y voit une Lucrèce chantant jusqu’à la limite de ses forces, et à la fin déjà ailleurs, comme happée par la mort.
A travers cette passionnante exploration musicale des sentiments humains, le mythe de Lucrèce traverse les siècles. Il arrive intact dans sa force et sa violence jusqu’à notre époque où il résonne particulièrement.
Les Paladins ont enregistré avec le label Aparté les quatre seules cantates baroques existantes, composées par Michel Pignolet de Montéclair, Alessandro Scarlatti, Benedetto Marcello et Georg Friedrich Haendel avec les solistes Sandrine Piau, Amel Brahim-Djelloul, Karine Deshayes, et Lucile Richardot.
Programme
Haendel, opéra Ariodante, HWV. 33, Ouverture et Marche
A. Scarlatti, cantate Lucretia romana, H. 377, Lasciato havea I’adultero superbo
Haendel, Sonata in Sol maggiore, opus 5 n°4, HWV. 399
Haendel, cantate La lucrezia : Oh Numi eterni, HWV. 145
Distribution
Les Paladins
Amel Brahim-Djelloul, soprano
Catherine Plattner, Patrick Oliva, violons
Clara Muhlethaler, alto
Nicolas Crnjanski, violoncelle
Franck Ratajczyk, contrebasse
Benjamin Narvey, théorbe
Jérôme Correas, clavecin et direction
Les Paladins sont soutenus par le ministère de la Culture (DRAC Île-de-France) et le Conseil régional d’Ile-de-France. Les spectacles et concerts, les actions culturelles et les enregistrements des Paladins sont régulièrement aidées par les Conseils départementaux de l’Essonne et du Val de Marne, les villes de Paris et d’Ivry-sur-Seine, le CNM, l’ADAMI, la Spedidam et la Sppf. Les Paladins sont résidence territoriale à Ivry-sur-Seine avec le Conservatoire de musique et de danse et sont artistes associés du Conservatoire à rayonnement régional (CRR) de Paris pour l’insertion professionnelle. Les Paladins sont membres de la FEVIS, de Scène Ensemble et de ARVIVA.
Cycle À armes égales ?
Important
Accès unique pour les concerts de 20h par le 129 rue de Grenelle (Face au pont Alexandre III).
Il est nécessaire d'acheter ses billets à la billetterie sur place de 10h à 17h30 ou en ligne