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Quand le chien est le meilleur ami du soldat
Attardons-nous sur les liens fraternels voire fusionnels qui se tissent entre le soldat et le chien.
Plus qu’un simple animal de compagnie, le chien a souvent joué un rôle vital pour le bien-être de nos soldats. La preuve en images à partir de ces photos et de ces œuvres issues des collections du musée de l’Armée.
1. Quand l'affection du chien sert à réconforter le soldat
Soldats assis à une table avec leurs animaux de compagnie photographiés par Jacques Philibert Pierre d’Harcourt (1891-1941)
Être ensemble, même dans les situations difficiles. C’est un des thèmes évoqués par cette photographie datant de la Première Guerre mondiale. Combattre, nourrir, servir, mais aussi réconforter.
Le rôle des animaux n’est pas exclusivement utilitaire en période de guerre. L’affection d’un chien (et d’un chat en l’occurrence ici) pour son maître peut être une source de joie et de distraction pour des soldats confrontés à la faim, au froid, à la peur et à la perspective d’une mort prochaine…
Soldats tenant un chien et un oiseau dans leurs bras photographiés par Jacques Philibert Pierre d’Harcourt (1891-1941)
Cette photo prise pendant la Première Guerre mondiale souligne le besoin impérieux de chercher du réconfort auprès des animaux, eux-mêmes éprouvés par cette guerre.
A gauche, le chien, habituellement dominé par ses instincts de chasseur reste placide face à un oiseau tout aussi serein.
2. Quand la présence du chien dans les tranchées remonte le moral des soldats
Soldat du 117e régiment d’infanterie avec son chien
Georges Bertin Scott (1873-1942) a peint ce soldat du 117e régiment d’infanterie avec son chien entre 1915 et 1918.
L’artiste est témoin de l’attachement et de l’importance du lien entre l’homme et l’animal. Le chien est très attentif, à l’écoute, car son maître semble fatigué et triste… Il y a aussi l’espoir, pour le petit canidé, d’obtenir un peu du pain que le soldat découpe avec son couteau. A noter que pendant la Première Guerre mondiale, la présence d’animaux domestiques est officiellement interdite par l’armée française.
Mais les chefs militaires ferment souvent les yeux car ces animaux contribuent à maintenir le moral des hommes.
3. Quand le chien aide à réduire le stress post-traumatique des soldats
Philippe de Poulpiquet, Pour la France, Xavier Peters, Grenoble, 18 novembre 2012
Le brigadier Xavier Peters souffre d’un mal invisible, qui touche au moins un tiers des blessés français du conflit afghan, le « syndrome de stress post-traumatique ».
Son chien lui est sans doute d’un réconfort précieux. La zoothérapie, ou thérapie assistée par l’animal, n’est pas nouvelle mais tend à se développer. Elle part notamment du constat que l’animal peut avoir le pouvoir de diminuer l’anxiété de l’homme.
4. Quand le chien... se tient au garde à vous !
Planche 9 d’une série sur les troupes françaises éditée à Paris chez Martinet, 1807
Ce vieux soldat de l’armée napoléonienne, bien installé sous la tonnelle, habite l’Hôtel des Invalides dont on distingue le Dôme. Cet hôpital accueille en effet, depuis l’époque de Louis XIV, des soldats grièvement blessés (les invalides) ou les vétérans de guerre.
L’artiste représente un moment de complicité : le vieil homme apprend à son caniche, une espèce connue pour son intelligence, à se tenir au garde à vous comme un soldat. Ce qui est sûr, c’est qu’il a l’attention de l’animal et une oreille attentive pour ses vieux souvenirs.