Actualités
Une lauréate pour la résidence photographique du Musée
Anne-Lise Broyer est l'artiste-photographe lauréate de la première résidence photographique du musée de l'Armée.
Alors que le musée de l’Armée – Invalides ouvre une nouvelle page de son histoire avec son grand projet d’extension et de transformation MINERVE (2022-2030), l’institution inaugure cette année la première édition de sa résidence photographique annuelle avec l’artiste photographe Anne-Lise Broyer.
L'approche sensible de l'artiste-photographie concernant l’engagement militaire a su convaincre, parmi plus de 80 candidatures reçues, le jury composé de professionnels de la photographie, journalistes, éditeurs, historiens...
Bénéficiant d’une bourse de 10 000€, Anne-Lise Broyer se plongera dans les collections du musée de l’Armée de mai à octobre 2023, avec le projet de travailler sur la question des liens entre les êtres, bouleversés, parfois désaccordés par la vie militaire. Un temps de restitution viendra conclure sa résidence.
Le projet d'Anne-Lise Broyer.
Dans le cadre de sa résidence photographique au musée de l’Armée, Anne-Lise Broyer souhaite restituer par son travail, entre roman, expérimentations poétiques et photographies, une expérience d’engagement.
Elle travaillera sur les correspondances et journaux de guerre conservés au Musée, afin de retranscrire et retisser les liens sensibles entre les êtres, bouleversés, parfois désaccordés par la vie militaire.
« Envisager l’armée, notamment dans son dialogue avec le front arrière, permet de poser un regard fragile et humain sur un métier réputé austère et de mettre en lumière ces attaches reliant entre eux
quelques moments de vies à l’avant et à l’arrière
»
À travers cette approche sensible de l’engagement militaire, l’artiste souhaite opérer un rééquilibrage de la figure féminine tout au long de l’histoire militaire, car s’engager dans l’armée n’engage pas qu’un seul individu, mais souvent une famille entière.
La résidence photographique du musée de l’Armée
En novembre 2022, le musée de l’Armée – Invalides lançait l’appel à candidatures de la première édition de sa résidence photographique, visant à soutenir la création contemporaine dans ce domaine.
Pour cette première édition, la résidence photographique du Musée a fait l’objet de 81 dossiers de candidatures de grande qualité et d’une belle diversité, avec 43 candidatures féminines, 40 candidatures masculines, 2 collectifs et 13 nationalités étrangères représentées (Allemagne, Angleterre, Belgique, Géorgie, Inde, Iran, Israël, Italie, Japon, Maroc, Mauritanie, Pologne, Suisse).
C’est à l’unanimité du jury, composé de 12 personnalités reconnues dans le monde de la photographie, que la candidature d’Anne-Lise Broyer a été retenue pour cette première occurrence de la résidence photographique du Musée.
À partir du 9 mai prochain, l’artiste sera accueillie deux jours par semaine au sein du cabinet d’arts graphiques du Musée, lui offrant un espace de travail dédié au cœur même des collections et au plus près des œuvres.
À propos d'Anne-Lise Broyer
Née en 1975, Anne-Lise Broyer est diplômée de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris. Sa pratique photographique se nourrit d’une relation avec d’autres arts, notamment la littérature et le dessin.
En 2022-2023, Anne-Lise Broyer exposait ses œuvres en lien avec ses projets littéraires à l’Hôtel Fontfreyde (Clermont-Ferrand), « Journal de l’œil (les globes oculaires) et autres récits », en référence au poète Georges Bataille. En 2021, elle bénéficiait du soutien du CNAP pour son projet Est-ce là que l’on habitait ? En 2002, Anne-Lise Broyer a reçu le prix des Rencontres internationales de la photographie d’Arles pour son projet Une histoire sans nom.
Le travail photographique d’Anne-Lise Broyer se distingue par son activité littéraire en lien avec des écrivains et critiques d’art tels que son Journal de l’œil (2019) avec Yannick Haenel et Léa Bismuth ou Le temps est caché dans les plis d’une fleur (2021) avec Colette Fellous et Jean-Luc Germain. S’y mêlent ses photographies et des textes de réflexion.
Les œuvres d’Anne-Lise Broyer sont conservées dans plusieurs institutions, musées ou centres d’art tels qu’à la BnF, au musée de La-Roche-sur-Yon ou dans les artothèques de Grenoble et d’Angers.