Étendard du 2e régiment de Dragons
Le capitaine Robert de Neuchèze commande le 1er groupe Franc de cavalerie en 1940. Il est blessé par des éclats d’obus antichar dans son blindé lors de combats dans la Somme. Après l’Armistice, il est affecté au 2e régiment de dragon de l’armée de Vichy, puis démobilisé après l’invasion de la zone sud. Il organise alors le passage des hommes du régiment vers Alger et des groupes de résistants dans le Gers. Repéré, il passe à la clandestinité (objet complémentaire 1) puis quitte la France en emportant l’étendard de son régiment.
Cet étendard est l'emblème modèle 1880 du 2e régiment de dragons, un des plus anciens régiments de l'armée française, créé en 1635 sous le nom d'Enghien-cavalerie.
En 1943, le colonel Schlesser, qui prévoit de le reformer en Algérie, demande au commandant de Neuchèze de faire quitter la France à l'étendard régimentaire. Le commandant récupère alors l'emblème qui avait été caché à Romieu (Gers) lors de l'invasion de la zone sud. Puis, le corps ceint de l'étendard, il embarque sur le sous-marin Aréthuse à Ramatuelle le 29 septembre. En décembre 1943, de Neuchèze est affecté au 2e régiment de dragons, réorganisé en régiment de chasseur de chars. Nommé chef d'escadrons le 25 mars 1944, il débarque à Sainte-Maxime avec son régiment le 30 août suivant. Le 9 septembre, ayant reçu l'ordre de rejeter l'ennemi hors de la route d'Etang sur Arroux à Autun, il est tué d'une balle dans la tête (objet complémentaire 2) à bord de son char le Notre Dame de Paris. C'est le seul drapeau à avoir été décoré de la médaille des évadés.
Informations pratiques
Cartel
Largeur : 0,64 m et Hauteur : 0,64 m
Auteur : Arthus Bertrand
N. Inventaire : 14983
Matériaux : Soie, or, argent
Techniques : Cannetille, broderie, vernis
Historique : Cession du Service historique de l’Armée de Terre
Lieu de création : France